Parler de soi implique une vision individualiste qui n’est pas facile à assumer, mais en acceptant la portée de ce défi, je ne peux que franchir ce pas. Avec les «je», il est impossible d’échapper au culte du «moi».
Véritable revendication de l’égotisme, ce mot inventé par Stendhal, cela m’engage à observer ma propre personnalité tout en utilisant le personnage principal de ce roman pour révéler son parcours initiatique.
En voyageant au contact de ses perceptions émotionnelles, je replonge dans les méandres de mes sensations – même les plus sombres –, celles où mes douleurs sont ensevelies au plus profond de mon être.
Aussi mystérieux que cela puisse paraître, j’ai découvert les prémices du titre de cet ouvrage en utilisant une application référencée par Facebook. En fonction de la question qui m’était posée :
«Quel serait le titre de ton roman ?»
Une réponse étonnante me fut attribuée…
«La révolution d’un(e) rêveur/rêveuse»
Comment expliquer la lueur procurée à l’instant même de la lecture de cet intitulé?
Mon imagination romanesque s’est combinée à l’éclat de ma passion ponctuée au fil de la plume.
Dynamisée par l’hermétisme de ces quelques mots, j’ai légèrement transformé ce titre en…
(R)évolution d'une rêveuse
Infailliblement… Sans être brusque ni violente, ma révolution est en plein mouvement. C’est une lutte de tout temps que de pouvoir garder un statut d’indépendant et de se faire connaître en tant qu’artiste. Rester libre, virtuose de l’expression. La force que je déploie pour y arriver se construit conformément à l’évolution de mon individualité. Cela m’aide de façon spécifique à me dépasser dans tout ce que je peux entreprendre. Lorsque j’écris, je sollicite volontairement l’ambiance nuancée par les flammes des bougies. Je pénètre dans une sorte de sphère où je peux me transposer d’un chapitre à l’autre. Plus je progresse dans cette atmosphère, plus je retrouve des sensations, des détails qui semblent anodins, mais qui livrent la clé d’une porte à ouvrir… Que cette communication me libère d’un passé chargé de secrets ; qu’elle permette la transmutation de l’ombre en lumière.
En pleine extension, j’instaure mes propres repères, tout en ayant le courage de distancer les préjugés des autres et de soutenir ce que je pense être juste pour moi. En déambulant à ma façon et en acceptant ostensiblement l’odyssée de la vie, mes rêves se manifestent par les liens logiques de ce qui existe. Suivant l’axiome latin «Verba volant, scripta manent», du moins que mes écrits ne soient tout autant emportés par le vent, j’assume la portée de mes mots en m’appliquant à laisser des traces de mon passage.
L’être I.N. - Isabelle Nell - Artiste belge contemporain
« Il y a des forces en marche:
il faut les créer et les solutions les suivent. »
Antoine de Saint-Exupéry